[1-15] Outre-temps, 2019-2020
Outre temps 2019-2020
Des temps en signes, en mouvement secret d’un monde de sens
et de sensations.
Des épaisseurs de temps conjugués, entre un gris et un noir plus
noir, signes d’autres temps, à ouïr ?
S’ouvrent des espaces, pour des temps au-delà des temps,
circonvolutions, entrelacs, révolutions et condensations poétiques.
Retissage de textures infimes, tournées et retournées,
dansantes d’éclats éphémères et épars de lumières en trouées.
Un réseau aveuglé du monde, une chaîne dense laissant
apparaître des arabesques, méandres labyrinthiques, sans cesse recommencés.
Par-dessous, la bille noire palpable passe et repasse,
frayeuse de chemins grisaillés.
Peinture au noir, obscur interminable aggravé d’ombres, par
strates, aux yeux qui l’aborde.
Une écriture nouée en mouvement pour accueillir une forme,
trace qui ni ne pèse en épaisseur, ni ne pose.
Un dessin désignant sans les nommer les conjugaisons du
minuscule, du petit du grand, du poids et de la légèreté, dans l’intervalle
incertain.
D’une strate à l’autre, d’une couche de verre à une couche de
papier, disposent des minces distances.
Un noir d’y voir, encadré d’un vide, visible.
L’inachevable oscillation entre deux, entre trop plein et
trop vide, d’un outre temps.
[1-12] Chutes et chuchotements : Dessins, volumes, installations modulables, 2012-2016
Chutes et Chuchotements
Dessins à
trous, à vides, perfection de sphères et passages d'éclats luminescents.
Des trous,
pour transpercer, disjoindre, des trous comme motifs.
Dessins à
trous "d'airs", à turbulences pour des mises à distance.
"Inspiration"
"expiration" espaces où se pressent les fantômes et s'amassent les
troupes du vide.
Du rébus aux
rebuts.
Ponctuations
points trous, partitions pour des jeux d'échos de figures en décombres pillées
dans l'histoire de l'art. Formes ruinées par des remontages hasardeux, pour
accentuer des effets de dissonance.
Encre de
Chine pour des noirs porteurs de figures grotesques et pour des passages
conjugués à tous les temps.
Entre trop
plein et trop vide, quelques trouées, failles, chutes d'étoiles pour ouvrir la
vue, pour de l'ouvert, des échappées et des traversées.
Des trous
comme suspensions, des trous à travers lesquels commence le monde.
Des trous
par débris, éclats de lumière de quelques auras perdues.
Des
entrelacements de temps et d'espaces dans l'inconstance des circonstances.
Des images
imbriquées, qui s'interpellent, s'associent, se multiplient pour transmettre
une infinité de relations croisées.
Entre dessin
et volume s'installent des agencements de figures simples et populaires pour
des trajectoires de représentations en échos. Des dispositions théâtralisées, entre
plan vertical du mur et plan horizontal du sol, offrent un parcours dans une
déambulation non fixée.
Jeux de
dérives pour des installations d'incertitudes poétiques, des formes en
résonnances et croisements pour des "pièces montées" rapiècées,
détachées, disponibles à des agencements disparates, des déliaisons.
Des danses
macabres joyeuses instables façonnées d'incertitude.
Un voyage
vers des lieux toujours à explorer, de constellations impures.
[1-12] 100 pour cent : crayon gras, 2000.
[1-12]L’entre jeux : dessins, techniques mixtes, 2003.
[1-12]Ébranlements successifs et joyeux : dessin, techniques mixtes, 2010.